Le discours capitaliste sur l’innovation dans l’industrie du jeu vidéo met en avant la rapidité, la performance, la puissance du matériel, le stockage décentralisé, l’intelligence artificielle, plus de réalité que le réel. (A l’instar du site Layton sous-titré Empower your futur qui place « Comme priorités de 2022, la réalité augmentée, la réalité virtuelle, la blockchain, ou encore le cloud gaming qui favorise l’essor du game as a service » .En prenant justement le contre-pied de cette définition de l’innovation, nous intéresserons davantage aux outils indépendants créés dans les marges, qui puisent la créativité sur l’exploration, l’open-sourcing et le réemploi de technologie préexistante. Des outils et des jeux qui ne demandent pas des ordinateurs derniers cris et un disque dur dédié pour pouvoir être utilisés. La contrainte de la taille devient un élément à part entière du concept du logiciel et un appel à la création humble et raisonnée, mais non moins dénuée d’inventivité et de poésie.
Cette proposition a été construite sur ces 3 expressions imagées: Ramasse Miette , Récupérateur de mémoire et Glaneur de cellules (qui toutes les trois définissent un sous-système informatique de gestion automatique de la mémoire responsable du recyclage de la mémoire préalablement allouée puis inutilisée. (Cf wikipédia).) pour réaliser en équipe, de très petits jeux (codés sur BITSY) sur ce qu’elle nous évoque dans notre relation à la mémoire.
Le souvenir, l’archivage, l’oubli, l’espace limité de stockage…sont quelques sous thème faisant partie du champs lexical de la mémoire qui ont été explorés.
